BECASSINE
Biographies de l’auteur et du
dessinateur
Maurice Languereau né
à Paris le 7 janvier 1867 est un éditeur, libraire écrivain et scénariste,
créateur de la célèbre bande-dessinée Bécassine. Il devient éditeur en 1859. Parallèlement
à ses activités d'éditeur, Maurice Languereau qui est le neveu de l’éditeur de
la Semaine de Suzette Henri Gautier, crée en février 1905 les aventures de
Bécassine avec Emile-Joseph Porphyre Pinchon comme dessinateur . Il prend le
surnom de Caumery en 1913. Caumery a continué à faire vivre le personnage de
Bécassine jusqu’à sa mort en 1941. Avec son oncle, Pendant la guerre, Maurice
Languereau commence à administrer seul la librairie et devient, en 1917,
associé à part entière, les éditions Gautier se nommant alors
Gautier-Languereau ayant édité 30 Bécassine dont les trois que l’on étudie , Bécassine pendant la guerre(1916) chez les alliés (1917),ainsi que chez les turcs(1919). Il sera, un temps,
président du cercle de la Librairie.
Jean Porphyre
Pinchon est un illustrateur français, pionnier de la bande dessinée. Il
s’intéresse à la peinture dans sa jeunesse et devient l’élève de Cormon et
Albert Besnard. Il adhère en 1899 à la Société nationale des beaux-arts, dont
il sera vice-président de la section peinture. En 1928, il en obtiendra le
grand prix et, vingt ans plus tard, le grand prix Puvis de Chavannes.
En 1904 il
décide de se tourner vers l’illustration. En 1905 il crée le personnage de
Bécassine dans la Semaine de la Suzette, pour des gags. A partir de 1913, il
s’associe à Cameury pour créer les bandes
dessinées de Bécassine.
Pinchon fait également une incursion dans le monde de
l’opéra et du cinéma. De 1908 à 1914, en tant que dessinateur en chef du
théâtre de l’Opéra, il crée les costumes de tous les spectacles représentés au
Palais-Garnier.
Parallèlement à ses diverses activités, il collabore à de
très nombreux journaux pour enfants, illustrant des contes ou des histoires en
images dont les auteurs lui livrent le texte, qui est ensuite imprimé sous ses
dessins et non, comme dans les bandes dessinées modernes, à l’intérieur même de
l’image. Cette longue carrière dans la presse enfantine commence en 1903 dans
Saint-Nicolas et son édition bon marché L’Écolier illustré, avec L’Automobile
enchantée, récit fantastique de Willy (Henry Gauthier-Villars, mari de la
romancière Colette) et se termine en 1950 dans La Semaine de Suzette avec
Bécassine au studio. Il va continuer à les illustrer jusqu’à sa mort en 1953.
Source photo
En quoi les bandes dessinées de Bécassine
sont-elles réalistes ?
Tout d’abord, on remarque que les bandes dessinées de
Bécassine comportent toutes les aspects du réalisme. Premièrement, les sujets
des trois bandes dessinées relatent de fait réels : Bécassine chez les Alliés, Bécassine a la Grande Guerre, Bécassine
chez les Turcs. Dans chacune d’elles l’auteur parle de faits qui se sont
vraiment passés, comme la 1 ère guerre mondiale, la guerre avec les Alliés ,
le fait qu’il y ait des blessés dont les infirmières de guerre ( les hirondelles)
s’occupent , le choc culturel entre Bécassine et les personnages rencontrés de
diverses religions (exemple : la
rencontre avec le musulman Ben Kaddour). Deuxièmement, les personnages ne sont
pas héroïques, ce sont des gens de tous les jours, ordinaires, ce qui fait qu’on peut facilement
s’identifier à eux. Bécassine, le personnage principal est une bonne bretonne,
elle est ordinaire mais reste un caractère caricatural de force. C’est un
symbole de la vie d’une femme durant les
différentes guerres. Il y a toutefois une originalité et un réalisme pour les
personnages de cette bande dessinée comme par exemple Madame de Grand Air
qui apparaît souvent dans les livres et
qui elle aussi est une femme simple avec
rien de particulier non plus. C’est la même chose pour chaque personnage qui
apparaît dans le récit. De plus, ces personnages ont des sentiments réels et
vraisemblables . Prenons par
exemple Ziddor qui est un homme
honorable allant combattre. Il est ordinaire dans ce récit et il représente les
hommes qui partent à la guerre à cette époque.
Troisièmement, il n’y a pas de morale dans ses bandes dessinées. L’auteur
montre la réalité telle qu’elle est, sans chercher à donner une morale
quelconque puisqu’en vérité il n’en trouve pas besoin : l’histoire de
cette guerre a déjà été faite et il n’y trouve rien à ajouter à part la mise en
place d’une B.D. qui illustre ces moments réels, laissant chacun penser comme
bon lui semble. Chaque lieu qui apparait dans les différentes vignettes est fidèle à la réalité et représente des
choses qui existent pour la plupart du temps, ainsi que le langage courant ,
familier et quotidien qui accentue ce réalisme. Ces lieux ou ces choses sont
représentés de manière extrêmement
précise et détaillée.
On voit également que
Bécassine à la grande guerre
est sortie en 1916, Bécassine chez les Alliés en 1917 et Bécassine chez les Turcs en 1919. Les deux premiers sont sortis
dans la tranche de la 1ère guerre mondiale donc entre 1914 et 1918 et le
dernier est juste sorti un peu après la fin de la guerre, ce qui souligne le
fait que ce sont bien des B.D. réalistes.
Le texte indirect dans les bandes-dessinées est courant cependant le
langage lui est familier. Bécassine s’exprime de façon familière, ce qui souligne son niveau social et son manque d’éducation (exemple :
Oh l’vitrier … Fourre toi dans ta boite l’Arbi…); par contre, d’autres
personnages comme Stentor ou Zidore s’expriment de manière courante. Le niveau
de langage dépend donc de chaque personnage,comme Bécassine, Ben Kaddur, le
général Tacy-Turne etc… parlent de manière familière alors que Mme de Grand
Air, Mme Thérèse etc… utilisent le langage courant.
On rencontre cependant une opposition dans ces bandes
dessinées entre le réalisme et la caricature. Dans ce cas-ci, Bécassine est une
caricature de la femme bretonne de l’époque. Sachant que la caricature vise à
exagérer les defauts des hommes et les traits de caractère cela peut créer une
opposition avec le réalisme qui vise à représenter la réalité telle qu’elle
est. Dans ces bandes dessinées, le contexte est donc tout à fait réaliste mais
quand on se penche sur les détails tels que les personnages en tant que tels,
notamment celui de Bécassine, on remarque les aspects qui sont caricaturés.
On peut en conclure que Bécassine est donc un ouvrage
réaliste à tous les points de vue, personnages, contexte historique, langage,
faits divers. Cette bande dessinée qui est normalement destinée à être fictive
est en réalité une bande dessinée réaliste.
Bécassine chez les Turcs
À la suite des bombardements qui
ont réveillé Bécassine et Mme de Grand Air, M.Proey-Minans arrive chez elles et
leurs proposent de partir à Marseille. Bécassine décide de rester et de les
rejoindre plus tard. Alors qu’elle se promène dans la rue, Bécassine retrouve
un de ses amis, César. Ils décident de s’associer afin de réparer des vitres
mais leur affaire ne marche pas. Sans le sous, Bécassine se trouve un petit
foyer pour habiter. Dans celui-ci elle rencontre Ben Kaddur. Elle se trouve un
travail chez un barbier et retrouve Zidor et Stentor. Tous les quatre décident
de partir à Marseille afin de prendre un bateau qui les mènera au pays des
Turcs. A Marseille, ils retrouvent M.Proey-Minans et prennent tous le bateau.
Durant le voyage, Bécassine se lie d’amitié avec le capitaine. Après plusieurs
jours sur le bateau, le système d’alarme se déclenche. Cet incident force
Bécassine et ses amis à quitter le bateau et continuer le voyage sur un radeau
de sauvetage. A partir de celui-ci, ils voient un bateau et montent à bord.
C’est un bateau dirigé par des Turcs. Ils veulent tous s`échapper car ils n’ont
pas confiance en eux. Pour y parvenir, ils donnent un somnifère aux trois Turcs
sur le bateau et arrivent sur la terre ferme. Dans la forêt, ils rencontrent un
Turc assis par terre qui décide de leur offrir un logement.
Comme Bécassine et ses amis
n’avaient pas d’argent pour payer le loyer, ils décident d’aller vendre des
légumes au village. Pour passer inaperçus, ils se déguisent tous en Turcs. Mais
arrivé là-bas, ils se font reconnaitre par les hommes qu’ils ont drogués afin
de s’échapper de leur bateau. Mais le capitaine avec qui Bécassine s’était liée
d’amitié sur le premier bateau les aide à se tirer d’affaire et les envoie chez
les Alliés a l’aide d’un chameau qui, dès qu’on émet un sifflement à son
oreille, mène les gens où se trouvent les Alliés. Ceux-ci leur annoncent que la
guerre est finie et que les Allemands demandent la paix.
Bécassine rentre chez Mme de
Grand Air mais ne veut plus de cette vie monotone. Elle décide donc de publier une
annonce dans la semaine de La Suzette
en disant que si quelqu’un a une aventure à lui offrir elle l’a prendra
volontiers
CRITIQUE
La bande dessinée Bécassine chez les Turcs est amusante et
divertissante. La naïveté du personnage rend le livre amusant par moment et
agréable à lire. Cependant, le fait qu’il comporte beaucoup de personnages et
d’aventures rend l’histoire intéressante mais confuse. Malgré le nombre
important de personnages chacun vient avec sa particularité et son humour. Dans
ce volume, Bécassine passe à travers pleins de nouvelles aventures. Elle fait
plus ample connaissance avec de nouveaux personnages, ce qui lui permet d’en
apprendre d’avantage sur de nouvelles cultures et civilisation. Elle arrive,
comme d’habitude, à s’adapter à n’importe quelle situation tout en sortant du
lot grâce à sa personnalité.
Bécassine pendant la Grande
Guerre
L’histoire de Bécassine dans la
grande guerre débute en aout 1914 quand
celle-ci apprend que la famille de Grand air a décidé de rentrer à Paris
Au début de septembre elle
assiste au survol du capital des avions allemands.
La marquise de Grand air décide
que tout le monde doit se rendre au château de Rose-sur-Loire pour y installer
un hôpital de la Croix Rouge. Au bout d’un moment, Bécassine est
surchargée par le travail et par la
fatigue et donc le médecin-major lui propose
de prendre quelques jours et de rejoindre son village de Clocher-les-Bécasses.
Cet événement lui permet de rentrer chez elle et de profiter du mariage de sa cousine Marie Quilbach. Après ce court
moment de repos, Bécassine est rattrapée par ses obligations : Mme de
Grand air la charge d’une nouvelle mission. Elle doit trouver une maison assez vaste pour
accueillir des blessés. Ainsi bécassine
reprend la route pour de nouvelles aventures.
A la fin, Bécassine a la chance
de revenir en Alsace et accompagnera sa bonne maitresse, Mme de de Grand air,
au mariage de son neveu, M Bertrand qui
épouse Mme Varose. Deux jours après le mariage ils reviennent à Paris.
Critique: Cette bande-dessinée de
Bécassine est plus intéressante à lire que les deux autres car dans celle – ci,
elle sauve des vies, elle est pour une fois chargée d’une réelle mission, contrairement
aux deux autres où elle tient plus un rôle d’aventurière. Elle abandonne un peu
son image de femme naïve et devient plus
sérieuse, tout en gardant ses traits de caractères qui l’a rendent attachante. On ne s’ennuie donc à aucun moment en lisant ce tome, il est plein de
rebondissements et de nouvelles aventures.
Bécassine chez les Alliés
Dans ce tome, Bécassine chez les Alliés, la
protagoniste voyage avec Mme. Thérèse. Un jour, alors qu’elle part à la
campagne pour se divertir en voulant attraper des grenouilles, elle tombe sur
un général. Grace à ce général elle va se rendre au camp d’aviation anglais. A
ce camp, elle va rencontrer le major Tacy-Turne qui va lui faire faire son
premier tour en avion afin de photographier le territoire des « Boches »
avec lui. Comme elle a pris de bonnes photos, elle reçoit la médaille du mérite.
Tout au long de cette bande dessinée Bécassine se déplace beaucoup et rencontre
toutes sortes de personnages. Elle découvre Londres, apprend l’anglais, fait
connaissance avec des soldats et se lie d’amitié avec de nouveaux personnages
comme Tacy-Turne , le ministre … A la fin, grâce au ministre , Bécassine a la
chance de réaliser un de ses vœux qui est d’aller dans un camp militaire, car
elle aime tout ce qui est relié à ça . Elle désire voir les abris, les
équipements … On suppose que dans un prochain tome, ce sera Bécassine dans un
camp.
Critique :
Dans Bécassine
chez les Alliés, notre héroïne est encore dans un milieu de guerre. Ces compagnons
dans ce tome sont des Anglais.
Passage choisi de Bécassine
chez les Alliés, page 15 a 21
Le
passage que nous avons choisi est lorsque Bécassine va dans le centre
d’aviation anglais afin de voir les avions décoller et qu’elle fait la
rencontre du major Tacy-Turne. Par la suite il lui demande de l’accompagner pour
photographier le camp des Allemands et grâce à ses bonnes photos reçoit une
médaille. Nous avons choisi ce moment car au début de sa rencontre avec le
major, il était froid et méchant avec elle. Il ne lui prêtait aucune réelle
attention, la jugeant immature et pas très intéressante par rapport à ses
attentes. Toutefois, dès qu’il s’est rendu compte qu’il aurait besoin de
quelqu’un pour photographier les territoires des « Boches », il est
tout de suite reparti chercher Bécassine pour lui demander de l’aide. Il s’est
lié d’amitié avec elle. Son comportement envers elle a complètement changé.
D’après nous, ce passage est fidèle au personnage de Bécassine. C’est une femme
aimable et simple et l’on voit qu’avec sa simplicité et sa naïveté, c’est une
femme qui arrive à se lier d’amitié avec tout le monde qu’elle croise sur sa
route.
Analyses d'affiches de propagande
Affiche 1
Sur cette affiche, nous pouvons apercevoir un soldat allemand. on reconnaît son origine par la forme de son casque qui est en pointe et sur lequel est gravé un aigle, symbole de l'Allemagne. ce soldat représenté de manière très caricaturale, mange une poignée de timbres sur lesquel figure la Marianne, symbole de la République Française. En haut, à gauche de l'affiche, nous pouvons lire: "C'est plus dur à croquer que je ne croyais". Ces paroles sont celles du soldat allemand. On voit donc que l'ennemi allemand ne bat pas les Français aussi rapidement qu'il le pensait et y éprouve même de la difficulté.
Cette affiche est donc destinée aux Français, afin qu'ils gardent le moral et ne se découragent pas. L'auteur de cette affiche cherche également à faire comprendre à quiconque que la france résistera à l'ennemi allemand jusqu'au bout et qu'elle a les moyens de remporter cette guerre. Le fait que le soldat allemand tienne une poignée de timbres et non un seul timbre montre que c'est l'unité des Français qui fait leur force; c'est en étant nombreux qu'ils réussiront à vaincre l'ennemi.
Affiche 2
Cette affiche a été faite en 1915, au Royaume-Uni. Ses
dimensions sont de 76x51cm. On peut voir sur l’affiche : Il y a de la
place pour vous aujourd’hui. Elle incite
les jeunes hommes à rejoindre l’armée anglaise par plusieurs procédés :
tout d’abord le message, qui est très visible et incitateur; ensuite, le
sourire affiché sur le visage de chaque soldat
déjà enrôlé dans l’armée. Ils pointent les doigts vers celui qui regarde l’affiche,
en l’occurrence ici les jeunes hommes.
Le sourire sur leurs visages attire les
jeunes et leurs donnent envie de les rejoindre. De plus, au premier plan à
droite on voit un vieil homme (2) qui tire son chapeau aux soldats. L’auteur de
l’affiche veut donc nous montrer que les hommes qui ne sont plus en âge de
combattre encouragent les jeunes soldats qui sont déjà dans l’armée ainsi que les jeunes hommes à rejoindre l’armée.
On remarque que la
porte du train est ouverte et qu’un des soldats (3) est pieds à terre. Ceci
souligne le fait que la porte est grande ouverte pour n’importe quelle personne
qui souhaiterait s’enrôler dans l’armée.
Affiche 3
Cette affiche est réalisée
en 1917 par Georges Redon. Ses dimensions sont de 80 cm par 114 cm. Elle
cherche à promouvoir l’emprunt de la défense nationale en 1917. Dessus on voit
une mère de famille (3) qui console sa petite fille (2) avant de la mettre au
lit. On voit au-dessus du lit de la petite fille un portrait (1) accroché au
mur, qui représente l’absence du père de
famille. Même si on ne voit les expressions ni de la fille ni de la mère, on
ressent facilement l’absence du père par
la façon dont la fille se blottit dans les bras de sa mère et également par la
manière dont la mère de famille enfouit sa tête
dans le cou de la petit fille comme si elle lui murmurait des choses afin de la réconforter.
Le lit (4) qui occupe une bonne partie
de l’œuvre est vide. Il pourrait dont souligner encore plus l’absence du père de famille. Sur
ce lit, on trouve une petite poupée qui a les bras grands ouverts. A travers la
vulnérabilité de cette mère et sa fille,
on voit le peuple français qui est rongé par l’inquiétude et l’incertitude à cette époque. Cette affiche a été conçue
peu de temps après la terrible bataille de Verdun en 1916 ou des
milliers d’hommes y ont laissés leur vie. En bas de l’affiche, on voit marqué :
« Pour que vos enfants ne connaissent plus les horreurs de la guerre,
souscrivez à l’emprunt national ». La société générale, avec cette
affiche, prend les Français par les sentiments. Tout d’abord car elle symbolise
une femme et un enfant, ensuite en s’exprimant directement à celui qui lit
l’affiche ‘’ vos enfants ‘’ , ‘’ souscrivez ‘’. Le ‘’ plus ‘’ dans la phrase
indique que les autres emprunts nationaux n’ont pas fonctionné et qu’à cause de
cela les enfants ont donc dû souffrir des horreurs de la guerre. La société
générale compte donc sur cet emprunt national afin de financer les dépenses
militaires et servir à venger les sacrifices endurés par les soldats au front. Cette affiche a donc pour but premier de stimuler la
générosité des Français.
Emma
Emma
Affiche 1
Cette affiche de la Première Guerre mondiale, publiée en 1918, montre un
refuge de la YMCA (Union chrétienne de jeunes gens) dans les bois, avec
des soldats à l'extérieur en train de se détendre. Un panneau rouge et bleu de
la YMCA est visible au-dessus de la porte. Dans la partie inférieure de
l'affiche, la citation d’un «poilu»: « Mon cher foyer, je t'aime, tu
es la maison de chacun, le chez soi pour tous ». George Williams, qui
travaillait dans le commerce des tentures à Londres, fonda la première YMCA
en 1844. Des YMCA ont été établies dans d'autres villes britanniques dans
les années 1840, et elles devinrent une organisation mondiale dans les
années 1850. Pendant la Première Guerre mondiale, les YMCA fournirent
des services de secours aux troupes. L'organisation a installé et a géré des
« refuges » qui procuraient un confort minime aux soldats dans les
centres de transport, en Grande-Bretagne, et au front, en France.
Pauline
Affiche 1
«Ohé ! Les braves gens, versez
votre or, nous versons bien notre sang… » Sur l’affiche, un soldat moustachu
met ses mains en écho pour appeler à la générosité des Français. Il est sur une
colline dont on voit la pente. Ce soldat n’a pas l’air d’être de bonne humeur,
il ne parait pas très joyeux et regarde vers sa droite avec un air niais.
Pendant la Grande Guerre, la propagande d’État
ne reculait devant rien. Pendant quatre ans, les puissances alliées et ennemies
ont rivalisé d’imagination pour faire vibrer le patriotisme, des fois en
utilisant la provocation.
Ahoy! Good people . . . Deposit
your gold; we willingly give our blood.
Je trouve que les affiches sont provocantes, avec leur message très explicite
et l’affiche permet de percevoir la cupidité de l’état. Il n’y a aucune formule
de politesse. C’est comme si les gens devait quelque chose et que ce n’était
plus un droit , mais maintenant un devoir , le fait de verser l’argent. Je
trouve cela oppressant car oui nous devons remercier les soldats en guerre pour
leur patrie et leurs familles ,mais c’était peut-être leur choix et surtout
celui de l’état , alors l’état n’aurait qu’à verser cet argent , malgré le fait
qu’il y ait plusieurs dettes.
Affiche 2
La Première bataille de
l'Atlantique s'est déroulée dans l'Atlantique Nord pendant toute la durée de la
Première Guerre mondiale, et a connu son paroxysme en 1917. Elle marque la
première étape d'un nouveau type de guerre navale qui se reproduira lors de la
Seconde bataille de l'Atlantique (1939-1945), et qui est marquée
essentiellement par une relative inactivité des cuirassiers. La guerre
sous-marine menée par les U-Boote et la formation de convois pour protéger les
navires d'Allemagne étaient dès le début de la guerre la cible d'un blocus de
la part des alliés et la Kaiserliche Marine voulait rendre coup pour coup en
s'attaquant au commerce maritime allié. Cette guerre de course nécessitait la
destruction des navires marchands approvisionnant les pays alliés. Il
n'existait que peu d'armes anti-sous-marines pour détecter et attaquer les
U-Boots. Parmi toutes les idées, avait germé celle de les prendre au piège. Si
on lui offrait une cible facile, trop petite pour justifier l'usage d'une
torpille, il était probable que l’U-Boot ferait surface pour la détruire au
canon. Le navire-Q pouvait alors dévoiler sa propre artillerie et couler le
navire imprudent.
Sous ce vocable mystérieux de «
Navires-Q », se cachent des bateaux-pièges (en anglais Q-ships1). Les Britanniques
les mettront en œuvre dès 1915. Les Français les imiteront l'année d’après.
« Military service offered
young men the chance to travel the world and see places they could never
otherwise have visited. Here, a young sailor, suitcase in hand, steps “ashore,
on leave.” »
Les services militaires anglais, à travers cette affiche, offrent une chance aux hommes de voyager à
travers le monde entier afin de visiter des lieux qu’ils n’auraient jamais eu
l’opportunité de voir sans ce voyage. Ici on voit le dessin typique d’un homme
travailleur. Il a une mallette à la main et un bagage dans l’autre. Il a le
sourire aux lèvres et parait très heureux.
Il regarde derrière lui comme s’il disait au revoir à ses proches avant
de partir pour une nouvelle aventure. Il
laisse tout derrière lui pour rejoindre l’armée américaine. A l’arrière-plan,
on aperçoit des bateaux prêts à partir. Sur cette affiche on voit écrit en
grosse lettres ‘’ Une merveilleuse opportunité pour vous ‘’ ( A wonderful oportunity
for you ) et un peu plus en bas : ‘’ Voit le monde , Sauve de l’argent ,
Apprend un métier , Sauve ton pays ‘’ . Ces deux phrases incitent donc beaucoup
les hommes à rejoindre l’armée américaine en leur présentant de nombreux
avantages comme les avantages monétaires. Elles disent que chaque homme sera
payé en argent comptant et que plus il demeurera dans cette armée plus il sera payé.
Yousra
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