Entre deux rives de Renée des Ormes
Biographie de l’auteur
Léonise Ferland est née le 27 juin
1881 à Sainte-Marguerite–de-Jolliet,
dans le comté de Dorchester, au Canada. Elle est la fille de Maxime Ferland, un
cultivateur, et de Rose-Délima, une Bolduc.
Léonise Ferland a effectué ses études chez les sœurs du Bon-Pasteur de
Saint-Isidore, et elle a enseigné successivement à Saint-Odilon, à
Sainte-Hénédine et à Saint-Irénée-les-Bains. Le 25 septembre 1906, elle épouse
Louis-J. Turgeon, un fonctionnaire du gouvernement provincial. En plus de son
travail d’écrivain, elle contribue aux journaux périodiques comme Le Soleil, La Revue moderne, L'Action
catholique, Le Canada français, Mon Magazine et L'Événement-Journal où elle utilise
le pseudonyme d'« Amy » ou de « Marcelle Amy ».
Parmi ses œuvres, on compte le récit épistolaire Entre deux rives. Ce récit contient trente-quatre lettres échangées
entre l'auteur, « Renée des Ormes » (qui utilise comme pseudonyme Louise), qui
interprète le rôle d’une marraine de guerre canadienne-française basée à Québec
et un filleul, Raymond D, qui est un officier de l'armée belge durant le conflit de la première guerre mondiale
(1914-1918)
Sainte-Marguerite le village où est né l’auteur.
Résumé critiquede
Le livre ou plutôt devrions nous dire
le recueil, se nomme Entre deux Rives. Son auteur
se nomme Renée Des Ormes. Il s’agit d’un nom de plume, le véritable auteur
s’appelant Léonise Ferland.
Ce texte a été écrit en 1920 suite à la fin de la
Première Guerre Mondiale. Il réunit les différentes lettres échangées entre
Raymond D. et Louise, sa marraine de Guerre. L’homme, Raymond D. est un
officier belge qui est au front depuis le 18 août 1914. La correspondance entre
les deux commence le 1er Septembre 1917. Bien avant le début de la
Grande Guerre, Raymond était un fabricant de
colles fortes et de gélatines. Lors de leurs nombreuses lettres
échangées, Louise et Raymond font connaître l’un à l’autre les recoins de leur
pays et se confient sur les dénouements de la guerre.
Leur relation peut être qualifiée
d’amical et chaleureuse. À travers leurs écrits, Raymond et Louise arrivent,
durant un court instant, à passer outre la guerre qui fait rage. Dès leurs
premières lettres, ils se qualifient de «cousin» et «cousine»; l’intimité de
leurs écrit en est peut-être la cause. Ils s’échangent des photographies et des cadeaux, dévoilent
leur passés et parlent de leurs vœux les plus chers. Grâce à ces échanges
fréquents, ils en apprennent un peu plus sur l’un et sur l’autre à chaque fois,
et sur l’histoire de leur pays respectif, de leur implication dans cette guerre
et de leurs familles. Leurs courriers sont souvent accompagnés d’articles de presse.
En somme, le livre semble être un
témoignage véridique d’une relation entre une marraine de guerre et un soldat. il
nous présente d’une manière «délicate» l’aspect humain des soldats. Par contre mes
camarades et moi-même trouvons qu’il est dommage que la correspondance entre
les deux individus n’ait pas débutée au début de la Première Guerre Mondiale,
afin que nous ayons plus détails de celle-ci.
De plus, la censure qui sévissait sur les lettres durant cette grande
guerre ne permet pas d’avoir des détails d’une précision très importante
(localisation géographique, violence du front…). Mais cela ne consiste pas en
un total désagrément puisqu’on peut tout de même ressentir le soulagement de
l’officier à chaque fois qu’il écrit une lettre à sa marraine de guerre. Cette
correspondance constitue un havre de paix pour lui et nous avons apprécié la façon
dont la censure met en colère Raymond, car elle permet de nous informer sur la
réaction des soldats face à cette liberté d’expression interdite à l’époque.
Pour conclure «Entre deux Rives»,
malgré son ancienneté et sa popularité presque inexistante, constitue une œuvre
plaisante à lire, qui nous présente avec intrigue le quotidien d’un soldat
vivant la guerre de près, et celui d’une marraine de guerre. Il faut tout de même
noter que la barbarie de la guerre n’est pas un élément omniprésent dans ce
livre, ce qui rend la guerre «plus douce». Nous conseillons fortement ce livre
(recueil) à tous lecteurs qui chercheraient à en savoir plus sur les conditions
de vie que les soldats au front devaient endurer.
Le livre de Renée Des Ormes, de son
vrai nom Léonise Ferland est à notre avis très réaliste dans sa représentation
de la guerre mais nous laisse pensifs et insatisfaits. En effet, le livre
déploie une relation épistolaire qui crée des personnages attachants mais il
n’explore pas plus la brutalité et le chaos qui règnent sur les champs de
bataille. Cela s’explique par le fait que la censure ait empêché toute fuite
qui aurait pu nuire au moral des citoyens et par le fait que l’auteur n’a pas
vécu la guerre personnellement étant donné qu’elle était un civil.
Donc, en soi, la situation de
l’auteur renforce le réalisme de l’œuvre qui démontre la correspondance entre
une marraine de guerre et un officier mais ne nous laisse que quelques tracts
sur le développement de la guerre pour nous renseigner sur les combats (L’offensive
des Cent-Jours du 8 août 1918 au 11 novembre 1918 et de Kipp. Langemark le 17
avril 1917). Comme il s’agit d’une correspondance entre une marraine de guerre
et un officier, on peut observer l’effet de la guerre sur le front et dans les
colonies comme le Canada qui ont contribué énormément à l’effort de guerre.
Cela fait que l’œuvre est en somme
très réaliste car elle montre l’évolution de la guerre de 1917 à 1918 sur le
front belge et au Canada, montre l’effet de la
guerre sur les deux correspondants et nous apporte des informations crédibles sur la guerre par le biais d’extraits de journaux
véridiques que les deux personnages s’échangent. Les voici : « Libre
Belgique » édition de mars 1918; « Chez nous », juin 1918, et « Chemin
faisant », une chronique de Juillet 1918. Quant aux personnages eux-mêmes,
ils ont des personnalités similaires et semblent très bien s’entendre. Louise,
la marraine, est une personne enjouée, pleine d’admiration pour les soldats de
la guerre, généreuse et pleine d’affection. Raymond D., lui, est une personne
curieuse, assidue, qui n’aime pas l’ennui, accueillante et très simple. Louise,
elle, s’inquiète de la condition des soldats sur le front et c’est avec grand
plaisir qu’elle accomplit son devoir de marraine afin de rehausser le moral des
troupes. Raymond, quant à lui, se voit couper de sa famille et sans nouvelles
d’elle pendant plusieurs semaines plusieurs fois, et la responsabilité
d’officier est un lourd fardeau sur ses épaules. Le niveau de langue des
émetteurs est situé entre le niveau courant et soutenu. On remarque que les
personnages s’expriment de manière assez soutenue alors qu’on aurait pu croire
le contraire. Le style de Louise est jeune, alerte et gai, tandis que le style
de Raymond est plus réservé. Les événements évoqués sont la bataille des
Flandres, l’offensive de Cent-Jours, les chroniques et tracs mis en circulation
durant le conflit et un article
concernant le vol de cloches au Canada en raison de la hausse du prix du cuivre
à cause de la guerre. Les lieux décrits dans les correspondances sont Louvain,
Anvers, Liège, Bruge, Ramscappelle, Ypres, Nieuport (en Belgique) et Lévi,
Tadoussac, Le Charlebois, Saint-Agnès et Québec (au Canada).
Extrait
sélectionné
‘’Cinq heures et
trente. Déjà les premières lueurs de l’aube se devinent au levant. La nuit a
été presque calme; les hommes de garde sondent le terrain encore peu connu, en
pensant que bientôt ils pourront reposer leurs membres las, pour reprendre la
nuit suivante, l’éternelle garde qu’ils ont montée un peu partout sur l’Yser,
où la consigne est unique : « on ne passe pas ».
Soudain un tir violent
se déclenche, déversant des obus, hurlant et fracassant, sur les premières
lignes, sur l’arrière, sur les postes, sur les routes. Il en pleut partout, de
tout calibre, en une cadence toujours plus précipitée; bientôt un nuage de
fumée se mêle à la buée matinale que le froid plus vif du matin refoule à la
fleur du sel.’’
Nous avons choisi cet extrait parce
qu’il s’agit d’un extrait de tract de la Première Guerre mondiale sur les
combats de l’Yser en Belgique. Son titre nous a séduit, ‘’On ne passe pas!’’. L’aspect
direct du tract et le sentiment d’urgence qu’il dégage nous ont intrigués. Il
décrit les combats de l’Yser où, selon l’article, la seule consigne est :
<<on ne passe pas!>>. Il capture l’attention du lecteur en
glorifiant les combats livrés et constitue une sorte de propagande alliée.
Voilà pourquoi nous avons choisi cet extrait.
En ce qui concerne l'affiche sélectionnée,
nous l'avons choisie car elle possède le même nom que notre article et parce
qu'elle glorifie le soldat tenant la garde devant l'avancée allemande. De plus,
la peau meurtrie du soldat montre le sacrifice des soldats et représente les
douleurs qu'ils ont dû subir. Même si elle représente un soldat français, ce
dernier vit dans les mêmes conditions que les soldats belges durant la guerre.
C’est une affiche de Maurice Neumont, un illustrateur français qui a produit plusieurs
affiches de propagande durant la Première Guerre mondiale .
Affiche 1
Présentation
Cette affiche de propagande a été
réalisée durant la Première Guerre Mondiale (1914-1918) à Londres au Royaume
Uni. Distribuée par le British Ambulance Committee, cette affiche visait à réaliser
une vente de charité pour venir en aide aux blessés de France.
Les thèmes abordés sont les
blessés de guerre, les différentes organisations caritatives et la charité et solidarité
entre alliés. Ce soutien entre les Français et les Anglais durant cette période
est qualifié de « Triple entente », créée par Théophile Delcassé (Homme
politique français (Pamiers 1852-Nice 1923)), dans le but d’isoler l’Allemagne.
L’artiste ayant réalisé cette
affiche de propagande est Thomas Bert, Herbert Samuel. Il était un
caricaturiste politique ayant contribué au Magazine Punch. Il est le créateur de plusieurs affiches de propagandes
durant les Première et Seconde Guerres Mondiales.
Analyse
1 Le drapeau :
En arrière-plan on observe le
drapeau tricolore français, emblème de la France, ou plus exactement de la
République française.
2 La femme :
Au second plan on voit une femme
à qui on pourrait associer le visage de
Marianne (figure allégorique de la République Française). Cette femme de
par son allure possède une importante ressemblance avec la Marianne peinte par
Eugène de Lacroix sur une peinture portant le nom de La liberté guidant le peuple créée en 1830. Cette femme dont on ne
connait pas la réelle identité (elle appartient peut-être d’ailleurs au type
fictif), est habillée d’une robe, ou plutôt d’un long tablier blanc. Elle porte
un signe un distinctif sur son chapeau qui nous permet d’affirmer quel
appartenait au corps infirmier d’une branche hospitalière.
|
Au bas de cette affiche de
propagande se trouve une zone de texte écrite en Anglais : « Buy
a flower of England to help the wounded of France. Flower fair, Trafalgar
square June 20th to 26th British Ambulance Committee 23e. Burton Street W.I. ».
Cela signifie : « Achetez une fleur d'Angleterre pour venir en aide
aux blessés de France. Marché aux fleurs, Trafalgar Square du 20 au 26 juin ».
Nous comprenons donc que cette affiche invite les Anglais à venir acheter des fleurs
afin d’aider leurs alliés à se reconstruire au fur et à mesure du temps. On
pourrait qualifier cette affiche d’invitation forte à supporter les alliés Français.
Affiche 2
Cette affiche
de propagande est titrée : « Ricordate e vendicate! Da Lovano a Cambrai i Tedeschi
sono sempre anche quando la paura li costringe a parlar di pace, gli stessi
incendiari e gli stessi assassini selvaggi! ». Traduit en Français, ce titre
veut dire : « Inscrits dans notre mémoire et vengés! De Louvain à Cambrai, les
Allemands sont toujours les mêmes incendiaires et les mêmes sauvages assassins,
même quand la peur les force à parler de paix ». Cette affiche est une affiche
de propagande italienne datant de 1918 durant la première guerre mondiale. Les
thèmes exploités par cette affines sont : la propagande idéologique et morale,
la solidarité entre alliés et la vision de l’ennemi. Son auteur se nomme Sergio
Vatti.
Analyse
Le tableau est constitué de
teintes de rouge et de gris. Dans le tableau, on voit au premier plan, une mère
morte couchée sur le sol et couverte de cendres. Au deuxième plan, une petite
fille lève ses bras déchiquetés dans les airs. L’extrémité de ses bras est
sanglante et le reste de son corps est couvert de cendres. Au troisième plan,
on voit la ville anéantie et les bâtiments en ruines. En arrière-plan, on voit
un ciel avec un dégradé de rouge comme couleur et ces traits de couleur sont
faits en longueur.
La mère est couchée à terre sans
vie et la petite fille est probablement sa fille. La petite fille lève ses bras
dans les airs en signe de désespoir. Ils sont ensanglantés et déchiquetés. Les
bras amputés de la petite symbolisent peut-être la dépendance de la petite fille
pour sa mère, qui est celle qui s’occupe d’elle et parvient à leur besoin. Ces
bras sans mains représentent l’incapacité de l’enfant à parvenir à ses besoins.
La couleur rouge-orange de l’arrière-plan rappelle le feu destructeur qui a
détruit la cité. L’auteur désire jouer sur le sentiment maternel des
observateurs et l’urgence du feu qui met à bas la ville pour interpeller le
public.
Analyse
L’affiche représente deux
officiers russes. Situés sur un plateau fortifié d’une clôture en fil de fer de
fortune, on aperçoit une ville russe en flamme. L’envahisseur brûle et détruit
la ville devant les deux soldats épeurés. On peut déduire qu’il s’agit d’une
ville russe à cause des clochers de l’église en forme de coupe avec la croix
par-dessus. Le premier soldat depuis la gauche pointe avec sa main gauche vers
le feu qui fait rage en bas dans la ville. Le deuxième soldat observe avec
l’aide d’une binoculaire la scène qui se déroule plus bas.
En arrière-plan, on voit la ville
dévorée par les flammes, elle est coloriée en rouge et en orange des couleurs
chaudes qui rappellent l’urgence du moment. Au deuxième plan, on voit les deux
soldats démunis devant les flammes et sans armes. Ils ne peuvent qu’observer
l’horreur qui se déroule devant eux. Leur manque d’équipement renforce le sentiment
urgence selon lequel il faut financer l’armée pour la victoire. Au premier
plan, on voit la clôture en fil barbelé qui semble encercler la ville plus
basse comme si elle était prise en otage.
Affiche 4
Cette affiche provient des Pays-Bas, elle à été faite
en 1916 par Sluiter, J.W. (Willy). Ses
thèmes sont le rationnement, la conservation ainsi que la récupération.
1-Blé
On peut voir le blé qui est omniprésent dans le
tableau. On en déduite que la saison des moissons approche et qu’il faut vite
aller le récolter. Les moissons sont prêtes à être récoltées et l’affiche le
montre bien étant donné que le blé est situé en grande partie sur les côtés de
l’affiche.
2- Hommes
Deux hommes sont en train de récolter le blé à
l’aide d’une faux. Ils sont vêtus tous les deux de bleu et de marron. Ils
portent aussi un petit chapeau sur la tête et on un regard très sérieux. On
peut apercevoir que les deux hommes sont vêtus de la même manière. Cela peut
être vu comme une manière de dire que tous les hommes sont concernés sans
exception. Le regard très cynique peut signifier la situation qu’il y avait en
ce moment dans un pays soumis à l’autorité.
3 – Zone de texte
Tout en bas de l’affiche on retrouve le message
principal inscrit dans la langue du pays d’origine, le néerlandais. Il est donc
inscrit: «Chaque hectolitre de blé qui n'est pas remis au gouvernement prive
200 hommes d'une livre de pain!»
1- Arrière-plan
On observe dans l’arrière-plan
une multitude de jouets qui sont dispersés un peu partout autour de l’affiche.
Parmi ceux-ci, des jouets de toutes sortes, ours en peluche, poupées,
marionnettes, etc. Tout en haut de l’affiche on peut lire l’année 1914 qui doit
correspondre à l’année ou l’affiche a été publiée. Il est intéressant de voir
comment la plupart des jouets ont l’air triste ou du moins peu «jovial». On en
déduit ainsi que même au début de la guerre, des problèmes sociaux commençaient
à se produire; ici, il s’agit du cas des orphelins de guerre.
2 – Zone de texte
Dans la zone de texte, il est
écrit en russe : «Vente de poupées au profit des orphelins de guerre». On pourrait croire qu’au début de la guerre,
de nombreux enfants auraient perdu leurs parents et ce genre de vente serait
donc un moyen de leur remonter le moral durant une période difficile.
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