Analyses de l'équipe 3

Erich Maria Remarque

Erich Maria Remarque, né Erich Paul Remark est un auteur Allemand né le 22 juillet 1898 à Osnabrück en Allemagne. Il meurt le 25 septembre 1970, en Suisse, 32 ans après avoir été déchu de sa nationalité allemande, durant le régime autoritaire nazi qui était en place à cette époque en Allemagne. Durant sa carrière, Erich Maria Remarque écrivit plusieurs œuvres dont À l’Ouest, rien de nouveau. Au cours de sa vie mouvementée, Remarque a été marié à  différentes femmes: Ilsa Jeanne Zamboui qu’il épousera une seconde fois, ils resteront mariés de 1938 à 1957, puis finalement Paulette Goddard avec qui il restera marié jusqu’à sa mort en 1970. Paulette fut d’ailleurs celle qui édita le dernier roman de Remarque (Shadows in Paradise en 1971). Erich Maria Remarque a participé à la guerre de 1914-1918. Néanmoins il ira au front en 1917 mais ne restera que 6 semaines, devant quitter à cause d’une blessure par des éclats de grenade. Remarque fera un très long séjour à l'hôpital militaire de Duisbourg jusqu’en Octobre 1918. En 1925, Remarque devient journaliste à l’Osnabrücker Tages-Zeitung, et également au Sport im Bild. Fin 1927, Erich Maria Remarque commence à écrire son livre le plus célèbre : À l’Ouest, rien de nouveau. Le 29 avril 1930, la première adaptation cinématographique de À l’Ouest, rien de nouveau sort aux États-Unis.  En 1933, Remarque quitte l’Allemagne pour la Suisse et il se rendra par la suite aux États-Unis en 1939 où il sera d’amitié avec plusieurs personnes (dont Marlene Dietrich, Igor Stravinsky, Arthur Rubinstein…), acteurs et autres de l’industrie cinématographique américaine. Plusieurs de ses œuvres, comme À l’Ouest, rien de nouveau ou Trois camarades,  seront d’ailleurs adaptées au cinéma. Il voyage beaucoup durant les dernières années de sa vie. il retourne d’ailleurs en Europe au début des années 1960 mais il voyage cependant toujours aux États-Unis, ceci de façon périodique.

Erich Maria Remarque



Résumé critique :
À l’Ouest, Rien de Nouveau

À l’Ouest, rien de Nouveau est un roman écrit en 1928 par Erich Maria Remarque. L’histoire de ce roman suit un soldat Allemand, Paul Baümer durant la Première Guerre mondiale.  Le titre original du livre est Im westen nichts neues.
L’histoire prend place lorsque Paul Baümer, 20 ans, et ses camarades de guerre viennent d’être relevés du front. Ils sont situés à neuf kilomètres en arrière du front et se réjouissent de leur double ration de nourriture et de cigares. Cette double ration distribuée aux soldats n’est possible que car plus de la moitié de leur compagnie a été décimée. Au fil de l’histoire, Paul voit graduellement ses amis être emportés par l’horreur de la guerre. Il est épuisé physiquement et mentalement. Tout ce qu’il côtoie depuis son arrivée au front est la mort. Le premier ami qu’il perd est Franz Kemmerich. Amputé de la jambe, ce dernier succombe à sa blessure. Après la mort de Franz, Müller qui convoite les bottes de son camarade, s’en empare. Ce sera Paul Baümer, le personnage principal de l’histoire qui recevra les bottes, après la mort de Müller. On ne  sait cependant si Tjaden, à qui Paul doit donner les bottes reçoit ou non celles-ci.
Peu de temps après, Paul rentre chez lui grâce à une permission. Cela arrive d’ailleurs à deux reprises. Il voit sa mère qui est malade depuis quelques temps, ainsi que sa sœur. Paul exprime cependant un regret immense lorsqu’il doit retourner au front. En effet, selon lui, il n’aurait pas dû accepter sa permission car celle-ci l’a démoralisé. Ce retour à la maison l’a vidé de son courage. Il n’a plus le cœur à retourner au front.
À son retour sur le champ de bataille, Paul subit une blessure qui l’envoie à l’hôpital. Cependant, la situation de Paul se dégrade après son retour de l’hôpital. De plus, la nourriture se fait de plus en plus rare, et, il est seul. Ses amis sont tous morts. Paul perd la vie à la fin du livre : « Il était tombé la tête en avant, étendu sur le sol, comme s’il dormait. Lorsqu’on retourna, on vit, qu’il n’avait pas dû souffrir longtemps. » Sa mort semblait normale, car à l’Ouest, il n’y avait rien de nouveau.
Jusqu’à maintenant, le seul point de vue que nous avions de la Première Guerre mondiale était le point de vue français; mais après la lecture de ce livre, nous avons pu voir la guerre d’un autre œil. Elle semblait aussi horrible, ou sinon encore plus horrible pour les Allemands puisqu’ils étaient les perdants. On a aussi observé une déshumanisation des soldats pour qui la mort était une chose normale. On le voit dès le début; les soldats se réjouissent car ils ont reçu une double ration mais cette réjouissance est causée par la mort de leurs camarades. On voit aussi cette déshumanisation avec Müller qui se soucie davantage des bottes de son camarade qu’il convoite tant, que de la mort imminente de ce dernier.
En conclusion, nous avons apprécié ce roman car nous avons vu la guerre d’un autre œil. Ce roman nous a permis d’avoir plus de connaissances sur la Première Guerre mondiale.

Le roman est-il réaliste?
Il y a plusieurs éléments qui nous permettent d’affirmer que ce roman est réaliste. Premièrement, le roman n’a pas été basé sur des évènements fictifs : la guerre est un fait réel. De plus, l’auteur s’est inspiré de sa propre expérience, malgré un séjour très bref au front, ainsi que des témoignages d’autres soldats pour la rédaction de son roman. En effet, on discerne la réalité de la guerre avec l’horreur qu’elle a infligée aux soldats et à la nature. L’auteur ne nous épargne aucuns détails : les blessures, le sang, l’horreur, les paysages dévastés, il décrit également des paysages où le brouillard aveugle a perte de vue : «L'air est alourdi par la fumée des pièces à feu et par le brouillard.» (Page 42); «Le brouillard et la fumée des canons recouvrent les prairies jusqu'à hauteur de poitrine.»  (Page 45). Il décrit également des obus tombant sans relâche, qui dévastaient la nature, près des soldats : «…à cent mètres en avant de nous jaillit un nuage de feu. La minute suivante, une partie du bois s'élève lentement dans l'air. C'est un second obus qui vient de tomber et trois ou quatre arbres sont emportés et puis se brisent en morceaux.» (Pages 51-52). Et il y fait allusion aux cadavres inondant le sol.
Ce roman illustre également la peur de la solitude car Paul, le personnage principal est très attaché à tous ses amis. En effet, lorsque Paul et un de ses amis se faisaient conduire jusqu’à l’hôpital, la santé de cet ami se dégradait quelque peu, et donc, afin de pouvoir rester à ses côtés, Paul a fait monter sa température pour faire croire qu’il était un peu plus malade qu’il ne l’était vraiment. Cela montre à quel point Paul ne voulait pas perdre son camarade; l’amitié était une des seules choses qui gardait ces soldats en vie.
On observe cependant que le niveau de langue n’est pas si différent entre la narration et le dialogue entre les personnages: «Tjaden, maigre serrurier, du même âge que nous, le plus grand bouffeur de la compagnie.» (Page 2); «C'aurait pu mal tourner... » (Page 5) ou encore : « Va te faire foutre ! » (Page 3).
Pour finir, le roman est réaliste car l’auteur s’est inspiré de sa propre expérience et de faits réels grâces aux témoignages d’anciens soldats. L’auteur décrit la dure réalité de la guerre : les blessures, le sang, les paysages dévastés… Ce roman illustre les peurs du soldat durant la guerre comme la solitude. Le niveau de langue du roman est réaliste : l’auteur mélange différents niveaux de langues durant la narration, que le langage soit soutenu ou familier: «C'aurait pu mal tourner... ».

Choix d’un passage de l’oeuvre
«Derrière nous un obus tombe. Des recrues en tressaillent d'épouvante. Quelques minutes après un autre éclate. Cette fois-ci plus près de nous. Kat tapote sa pipe en disant : « Ça va barder. »
Ça commence. Nous décampons, en rampant aussi vite que possible. Le coup suivant vient déjà se placer parmi nous. On entend quelques cris. A l'horizon montent des fusées vertes. La boue est projetée très haut; des éclats de projectiles bourdonnent. On entend leur claquement sur le sol longtemps après que l'explosion de l'obus s'est tue.

A côté de nous est allongée une recrue affolée, une tête de filasse. Il tient la figure enfoncée dans ses mains, son casque a fait la culbute, je le repêche et veux le lui remettre sur le crâne. Il lève les yeux, repousse le casque et, comme un enfant, se laisse aller, en cachant sa tête sous mon bras, tout contre ma poitrine. Ses épaules étroites tremblent. Des épaules semblables à celles qu'avait Kemmerich.»
-À l’Ouest, rien de nouveau-page 48


               Nous avons décidé de choisir cette photographie car celle-ci illustre bien le passage choisi, en effet, nous pouvons voir un paysage dévasté, et au loin, de la fumée se dégageant du sol, venant très certainement d’une explosion d’obus. Les arbres ont perdu leurs feuilles, certains n’ont plus que leur tronc. Toute cette horreur est observée par un soldat.



Analyses d'affiches de propagande



Affiche 1


Cette affiche a été réalisée par Alfred Leete, et, publiée pour la première fois en 1914, dans un célèbre magazine Londonien. Elle est ensuite devenue une affiche de propagande. Lord Kitchener était un secrétaire d’état à la guerre du Royaume-Uni. Cette affiche a inspiré de nombreux autres artistes, dont celui qui réalisa la célèbre affiche Américaine où l’on voit l’Oncle Sam prononcer la célèbre phrase : « I want you for U.S army ! ». Il y a également une version de l’affiche qui reprend fidèlement la légende figurant sur la couverture d’un célèbre magazine Londonien, le  London Opinion : « Your Country Needs YOU » sans le mot britons, formule plus appropriée pour s’adresser, par exemple, aux citoyens des dominions et autres pays alliés du Royaume dirigé à l’époque par Georges V.

Le centre de cette affiche de dimensions est occupé par Lord Kitchener qui pointe un doigt vers le peuple britannique. Il appelle les hommes à rejoindre l’armée anglaise car cette dernière a besoin d’eux. En haut de l’affiche, est inscrit : « BRITONS ! », juste en dessous de Lord Kitchener est inscrit : « wants you » et en bas de l’affiche est inscrit : « Join your country’s army ». Cette phrase invite les Britanniques à s’engager dans l’armée. Enfin, juste en dessous de la phrase : « Join your country’s army » est inscrit : « God save the king ».   
                                         


Affiche 2


Cette affiche intitulée «Treat’em rough! Join the tanks.», «Secouez-les! Engagez-vous dans les chars de combat» est une affiche de propagande américaine réalisée en 1918 par August William Hutaf.
Au centre de l’affiche se trouve un chat en plein saut dans les airs; il a les pattes écartées et les griffes sorties, comme s’il était prêt à attaquer. En arrière-plan se trouvent des flammes puis au sol se trouvent des chars de guerre. La scène semble chaotique et le chat semble posséder un regard affolé .


                                                           August William Hutaf





Affiche 3


Cette affiche de propagande allemande a été réalisée en 1917 par Josef Goller, un artiste allemand. L’affiche, intitulée «Habe ein herz», «Ayez un cœur» en français, (de dimensions 41x60) invite la population allemande à faire don de compassion en donnant ses vieux vêtements et chaussures, tous sexes et âges acceptés.
Au centre de l’affiche se trouve un cœur dans l’intérieur duquel  se trouvent trois hommes et une femme. Les deux personnages de droite semblent être ceux qui reçoivent ce don de vêtements. Toujours dans le  côté droit du cœur, se trouve un homme qui supporte un sac, vraisemblablement rempli de vêtements, puis la femme qui tend une chemise à l’homme en face d’elle. Les deux hommes de gauche semblent être des soldats, leurs casques nous donnent cette impression. Au-dessus de ce cœur se trouve une croix entourée de ce qui semble être des flammes. Tout en haut se trouve l’inscription : « Habe ein herz » en majuscules, ce qui veut dire « Ayez un cœur ». En bas de l’affiche se trouve un texte également, demandant de faire un don de vêtements pour les soldats qui sont partis en guerre. 



Josef Goller était un artiste Allemand né à Dachau (Allemange) le 25 janvier 1868 et mort le 29 mai 1947 à Obermenzing (Allemagne).









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